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// Posted by :Hiromae // On :mardi 2 août 2016


Les 3 ans que forme la Révolution font partis des moments les plus sanglants et troublés de l’histoire de l’Île. Il s’agit d’une guerre civile, entre les révolutionnaires souhaitant établir une nouvelle forme de gouvernement pour Hiromae sous forme de démocratie, contre le pouvoir déjà en place, dirigé à cette époque par Miyu Shukai.


Origine
Hiromae a toujours été depuis sa création une monarchie absolue, et l’attachement du peuple envers le souverain a été en tout temps une grande partie de la culture de l’Île. D’autant plus que celle-ci fonctionne en partie de manière fluide grâce à la Loi de Succession, qui permet un certain « renouvellement » du pouvoir en place. Cependant, les sociologues actuels expliquent de trois manières l’apparition de groupuscule révolutionnaire, plus enclin à la création d’un nouveau régime :

- La première, la tyrannie de Valion (1209 – 1294 AP.JC). Le régime particulièrement dur et despotique du Belarion a énormément marqué les esprits. Le quasi-siècle a été vécu sous la terreur, la peur de la dénonciation, et l’adoration forcé au tyran, ce qui a provoqué chez certain une grande méfiance vis-à-vis de la royauté. Ce scepticisme a donc sans doute été un vecteur important chez les habitants les plus vieux qui se sont joint à la Révolution.

- La seconde, le Traité des Races. En effet, si celui-ci est basé sur le volontariat pour les races mutantes « conscientes et intelligentes » afin d’être signataires. Certain voit dans cette convention une volonté de la Couronne de soumettre les peuples à sa loi et à sa propre vision du monde ; certaines espèces n’ont d’ailleurs pas signés cette charte, car ne souhaitant tout simplement pas être gouverné par qui que ce soit. L’absence totale de protection pour ces derniers peut donc être vécu par certain comme une énorme injustice, en particulier pour les citoyens vivant proche des zone dangereuse, et donc proche des individus concernés par cette inégalité.

- La troisième, l’influence extérieure. En effet, le XIXe siècle est une période riche en rebondissement sociologique, en particulier en Europe, comme par exemple avec le Printemps des Peuples (1848). Les mutants arrivé fraichement sur l’Île ont donc véhiculé ces idées de liberté et de régime alternatif ; on remarquera d’ailleurs que si le leader de la Révolution, Aaron Von Baren, était un natif d’Hiromae, son bras droit, Niels Mezsaros, était hongrois et arriva seulement une dizaine d’année avant le début de la révolution.

Certains soulignent également la politique de fermeture des frontières qui provoquent parfois un décalage technologique entre le reste du monde et l’Île, ou encore la volonté de rester cacher aux yeux des humains, mais ces influences semblent être mineurs dans les opinions des révolutionnaires.


Les Premiers Signes
On entend parler de démocratie et de changement radical de régime dès les années 1860, notamment dans les sphères pensantes d’Aonome. C’est dans le café philosophique de Lyssandra Melwin, une fée hébergeant des réceptions au sein de Sanenka, dans les plus pures traditions des penseurs aux siècles Lumières. C’est au sein de ces rendez-vous que se rencontrèrent les têtes pensantes de la Révolution, et en particulier Aaron et Niels.

Les débats se multiplient et rassemble de plus en plus de personne, si bien que le 6 mai 1887 est signé entre les murs du café « La Charte des Libres Penseurs ». Cette charte est en réalité une pétition, destiné à recueillir les signatures des activistes souhaitant une remise en question de la royauté. Est réclamé un pour parler avec la Reine Miyu, afin qu’un nouveau gouvernement soit envisagé. On comptera plus de 2000 signataires.

Cependant, Miyu refusera purement et simplement toute rencontre avec les contestataires. La remise en question de la royauté n’est pas du tout à l’ordre du jour. Le refus de toute discussion est très mal perçu par les révolutionnaires, qui décident alors de manifester dans la rue, le 21 mai 1887. Un véritable armada défilent alors dans les rues d’Itakami, comptant cette fois-ci plus de 3000 personnes ; un chiffre plus large que les simples signataires du traité, car certain citoyen sont déçu du comportement de la Reine, qui, pour le moment, s’obstine à faire la sourde oreille mais ne réagit pas non plus de manière concrète face à cette nouvelle philosophie.

La manifestation part du café pour rejoindre les portes du Palais Royal. La Garde a pour ordre de surveiller et éviter les débordements, mais de laisser la protestation suivre son cours. Quelque pris au pied du mur, Miyu pense en effet qu’une tel démonstration de la part des Révolutionnaires fera baisser leur opinion auprès des citoyen. Cependant, elle décide de concéder une audience public, afin d’être sûre de pouvoir calmer les esprits. Celle-ci à lieu quand la manifestation arrive au pied du Palais, la Reine se présentant à la foule, prenant place juste devant les portes, afin que le « débat » soit visible par le plus grand nombre.

Mais alors que les arguments fusent d’un côté comme de l’autre, un femme du nom de Jörgen, une esper, tente d’assassiner la Reine. Miyu est sauvé de justesse par un membre de sa Garde Personnel qui tue la menace, mais le mal est fait, et une véritable rixe commence à naître entre la Garde Royale et les manifestants. La souveraine ordonne l’arrestation des troubles-faits, et les autorités arrivent à attraper Aaron, Niels et Lyssandra, ainsi que plus de 200 contestataires.

Les leaders des Libres Penseurs sont traduits en justice le 30 mai 1887, devant le Conseil des Juges. Ils tenteront d’expliquer que Jörgen n’était qu’une fanatique agissant seul (ce qui est vrai et qui a été prouvé au cours du procès), mais le Conseil estime les organisateurs de la Charte responsable de cette cohue, qui a pu permettre un tel attentat. Est également pointé le fait que « les idées véhiculés par les Libres Penseurs empoisonnent l’esprit des citoyens, et encouragent les esprits faibles à commettre des actes impardonnables, comme ce à quoi nous avons assisté quelques jours auparavant ». Ils sont donc jugés coupables pour trouble de l’ordre public, et crime contre la couronne, et sont condamnés à la peine de mort.

Amenés dans les heures qui suivirent dans la salle d’exécution, les trois comparses réussirent à s’échapper juste avant leur sentence, grâce au pouvoir de Lyssandra qui était inconnu jusqu’à ce jour, et qui métrisait les failles dimensionnels. D’autres révolutionnaires réussirent à s’échapper par leur propre moyen suite au trouble provoqué par cette première évasion, mais une grande partie d’entre eux furent emprisonnés à vie.

Les autorités furent déployer pour retrouver le trio leader des Libres Penseurs, mais les recherches furent veinent, et on entendit plus parler de la Révolution pendant un presque 2 ans.


Début de la Guerre
Lyanna, Aaron et Niels se cachèrent grâce à la capacité de cette première à gérer les failles dimensionnels, pouvoir qui les rendaient presque impossible à capturer. Grâce à cela, ils purent commencer à monter des forces armées dans le plus grand secret, et à commencer à préparer la véritable révolution. Si les premières intentions des Libres Penseurs étaient plutôt pacifiste et dans une volonté de faire une transition raisonnée et sans versé le sang, le procès et son verdict qui avait été vécu comme totalement injuste avait réussi à échauder les esprits, si bien qu’ils décidèrent de prendre les armes.

La guerre débute donc la nuit du 17 Septembre 1889, à Nemeth. Une attaque éclaire contre la 9ème Compagnie de la Garde Royale est mené par un groupuscule de 500 hommes environ. Ils sont pris par surprise, si bien que les gardes se font presque tous décimés. En quelques heures seulement, la ville tombe aux mains des révolutionnaires, qui la déclare Cité-Etat du Peuple Libre. La nouvelle arrive trop tard au reste de la Garde Royale pour espérer une contrattaque direct.

Le choix de Nemeth est ici stratégique ; d’une part car la ville est assez loin de la capitale, presque autant que Damehas. Les forces d’armés mettent ainsi plus de temps à arriver sur place. D’autres part, elle est intéressante pour ses ressources, notamment de par sa proximité avec les Plaines des Vents, qui permettent d’assurer un certain rendement en nourriture. Des barrières magiques sont érigées dans un périmètre de 100km tout autour de la ville.

Les habitants de Damehas souhaitant soutenir la royauté sont laissé libre de partir dans les 24h, sous peine d’être exécuté par les révolutionnaires, afin d’éviter tout démantèlement de l’intérieur. A la tombée de la nouvelle, des citoyens vont, à l’inverse, grossir les rangs des contestataires en pliant bagage pour devenir habitant de ce nouvel Etat à l’intérieur du pays. Une partie d’entre eux seront cependant arrêté avant d’être arrivé à bon port par la Garde, qui surveille désormais les allés et venus entre Nemeth et le reste de l’Île.

La totalité de la 10ème compagnie est déployé tout autour des protections magiques, afin de surveiller les faits et gestes des révolutionnaires. Miyu, désemparée, tente d’ouvrir des négociations, en vain. La guerre est officiellement déclaré contre les Révolutionnaires le 19 Septembre au matin.


Le Siège de Nemeth
De nombreux ritualistes s’activent jour et nuit derrière les barrières magiques afin de protéger Nemeth. Malgré les nombreux assauts de la 10ème compagnie, à qui vient bientôt s’ajouter la moitié des effectifs de la 2ème, 3ème , 6ème, 7ème et 8ème compagnies, les quelques brèches créer dans les défenses ne suffisent pas à mettre vraiment à mal les forces révolutionnaires, et l’armée royaliste se fait constamment repoussés. La 1er compagnie quant à elle se fait plus présente à Aoname, mais reste sur place afin d’éviter toute tentative d’attentat au Palais. La 5ème compagnie tente de démanteler le réseau, et essaye également de comprendre comment les barrières peuvent aussi bien résister aux assauts répétés de l’armée.

A l’intérieur des murs de Nemeth, la nouvelle société commence à s’organiser. Les premières élections de l’Île ont lieu, et c’est sans surprise Aaron qui est élu Gouverneur. Son rôle est principalement militaire, mais également politique, car c’est lui qui est chargé de commencer à proposer des décrets afin de créer une constitution. Chaque décret est ensuite amené à être voté ; le peuple est mis à contribution dans toute grande décision du gouvernement.

La Garde Royale s’épuise pendant de longs mois contre les barrières des révolutionnaires. Même si elle est rejointe par des habitants d’Hiromae souhaitant le maintien de la royauté, la situation ne semble pas se débloquer d’un pouce. Toute l’Île est perturbée, et tout signe de sympathie envers l’ennemi est sévèrement punit. Un simple « Vive le Gouvernement » pouvait amener à une exécution pure et simple, l’armée ayant le droit d’éliminer toute menace potentiel pour la royauté. On sait également que certain n’hésite pas à utiliser la torture sur certains captifs, afin de pouvoir récupérer des informations précieuses.

Le premier vrai mouvement de la guerre a lieu le 5 Novembre 1890, soit plus d’un an après le début de cette dernière. Une faille réussit à céder à l’ouest de Nemeth, et une partie de la Garde Royale réussit enfin à faire des dégâts significatifs au révolutionnaire. Même si ces derniers sont moins nombreux, ils arrivent à tenir tête grâce à leur préparation et leur stratégie sans faille. Au bout de longues de combat acharné, la royauté doit cependant avoir à faire à un deuxième désastre. En effet, au même moment à Bruherd, une force armée révolutionnaire commence à attaquer la ville. Les locaux décident cette fois-ci de résister, et sont notamment mené par le Sage (Seigneur de Bruerd), qui assure les coordinations des troupes sur place. La bataille est impitoyable est les deux camps jouent à force égale, d’autant plus que la 7ème compagnie, habituellement chargé de protégé Ujisawa, se retrouve avec la moitié de son effectif.

L’attaque de Bruherd était bien évidemment planifié dès le départ, et devait être coordonnés avec les premiers véritable signes de faiblesses de Nemeth, afin d’obliger la Garde Royale à se battre sur deux front. La perte du village sylvain serait en effet très problématique pour la royauté, à cause de ses ressources magiques nombreuses. Le lieu est en effet particulièrement imprégné de mana, mais recèle également des artefacts elfiques anciens gardés précieusement dans un endroit secret par la communauté sur place qui, s’il venait à tomber entre les mains de l’armée de la Cité-Etat, signerait sans doute la fin de la guerre en faveur du Gouvernement.

Les forces de la Garde Royale à Nemeth se voient donc obligé de battre retraite, afin de prêter main forte à la bataille à Bruherd. Cette dernière fût particulièrement sanglante. Elle dura presque 4 jours, pendant lesquels les conflits ne diminuèrent pas. Tous les révolutionnaires furent sauvagement tués, et même traqués jusqu’au dernier. Bruherd fût donc une première défaite pour le Gouvernement. Elle permit cependant à Nemeth de se relever de la grosse attaque subit simultanément, et de reconstruire ses barrières impénétrables. La situation se bloqua à nouveau pour plus d’un an, rythmant à nouveau les mois par quelques assauts raté des royalistes.

La royauté pu enfin entrevoir une solution durable pour gagner la guerre en Février 1892. En effet, le travail acharné des espions et de la 5ème légion permit de découvrir la raison de l’efficacité extraordinaire des barrières magiques. De la mana était en effet constamment puisé via les failles créé par Lyanna, qui leur permettait d’avoir des ressources magiques quasiment illimités. Il fût donc décider que la fée était la priorité numéro 1, et qu’elle devait être éliminée sur le champ, afin de mettre à mal la stratégie de Révolutionnaire.

C’est Simkin, l’espion personnel de Miyu, qui fût chargé de cette mission. Les rapports sont encore aujourd’hui (volontairement) assez flous, mais il réussit à s’introduire dans Nemeth, et à assassiner Lyanna. Il s’apprêtait à en faire de même avec Aaron, mais Niels réussit à le mettre à mal et à l’obliger à se replier. La mort de Lyanna fût un véritable coup dur pour les forces révolutionnaires, et très vite, comme l’avait prévu les royalistes, les défenses magiques de la Cité-Etat commencèrent à faiblir.


Fin de la Guerre et Duel
Après un peu plus de 2 ans de lutte, le bilan de pertes humaines était très lourd. La Garde Royale avait perdu près de la moitié de ces troupes, mais de nombreux civils avait également périt, notamment dans la bataille de Burherd. Au total, on ne comptait pas moins de 30% de la population totale de l’Île ayant péri au cours de de la Révolution.

L’armée royaliste finit par reprendre le dessus, brisant les dernières défenses magiques. Cependant, Nemeth résistait encore, bien que mal en point. Un ultime compromis fût proposé à Miyu, afin de tenter un dernier coup de poker. Aaron défia en effet la Reine en duel singulier, afin de mettre un terme à la guerre de manière définitive. Contre toute attente (et l’avis de tous les proches et conseillers de la Reine), cette dernière accepta. Elle souhaitait en effet arrêter les morts inutiles, jugeant que bien assez de sang avait été versé jusqu’alors. Le combat fût donc programmé le 25 Mars 1892, au milieu des Plaines de Vents.

Il démarra à midi, sous un soleil de plomb. De nombreux livres racontent encore ce duel épique, qui dura près de 4h, mais sur lequel nous n’allons pas nous attarder ici. Toujours est-il qu’Aaron fût vaincu, mais que Miyu, épuisée, mourra quelques heures plus tard de ses blessures.

Certains révolutionnaires rendirent les armes, et acceptèrent la défaite, se laissant arrêter par la Garde Royale, sans doute dans l’espoir d’avoir une sentence plus clémente. Ce fut cependant une minorité, et la plupart des partisans du Gouvernement furent traquées, puis tués. Certains réussirent tout de même à se cacher, et vive encore dans l’ombre. La fin de la guerre fût officiellement déclarée le 26 Mars 1892.


l'Après Guerre
Suite à la mort de Miyu, c’est son mari, Leone, qui monta sur le trône. Leur fils Hide était alors âgé de 6 ans, et donc bien trop jeune pour régner. La situation mis quelques temps à s’apaiser ; le temps de réussir à démanteler au mieux les révolutionnaires pour faire revenir l’ordre publique. On enterra Miyu en tant qu’Héroïne, et son nom est aujourd’hui très respecté et admiré. La dernière version du bouclier protégeant l’Île porte d’ailleurs son nom, comme un hommage à cette Reine qui aura tout fait pour protéger au mieux son peuple.

Quant aux Révolutionnaires, si une grande partie d’entre eux a été exterminé, le mouvement n’est pas mort pour autant. Certain membres importants du Gouvernement n’ont pas encore été retrouvé, et la menace plane toujours, bien qu’elle soit plus faible…


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